CHOMAN HARDI

Née en 1974 au Kurdistan irakien, la poétesse Choman Hardi est aussi une enseignante-chercheuse travaillant sur la question des inégalités du point de vue de l’intersectionnalité. Elle a trouvé refuge au Royaume-Uni en 1993 où elle a étudié dans les universités d’Oxford, de Londres et du Kent. Son ouvrage post-doctoral, Gendered Experiences of Genocide: Anfal Survivors in Kurdistan-Iraq (Routledge, 2011), a été nommé « UK Core Title » par le Yankee Book Peddler. Depuis 2010, des poèmes de son premier recueil en anglais, Life for us (Bloodaxe, 2004) sont étudiés dans l’enseignement secondaire. Son second recueil, Considering the women (Bloodaxe, 2015), a été nominé par la Poetry Book Society et sélectionné pour le Forward Prize for Best Collection. Sa traduction de Butterfly Valley de Sherko Beka a reçu le prix PEN translation.
 Après 26 ans d’exil, Choman Hardi est retournée dans sa ville natale de Souleimaniye en 2014 pour enseigner l’anglais et intégrer l’Université américaine de Souleimaniye-Irak où elle a fondé en 2015 le Centre d’études sur le genre et le développement. Sous sa direction, ce centre a développé les premières études interdisciplinaires de genre pour mineurs en Irak et est en train de développer des ressources pour les études de genre en kurde et en arabe en direction des universités du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord avec un financement de l’Union européenne. En 2019, elle a reçu le soutien du Global Challenges Research Fund au Royaume-Uni pour un projet quinquennal sur « masculinité et violence » en partenariat avec la London School of Economics.